Dans son ouvrage donnant son titre à cette série de billets, Jean-François Braunstein s’attache à montrer comment les concepts paraissant les plus évidents, et les repères les mieux établis, sont en passe d’éclater. Il en est ainsi de l’identité sexuelle, sous la pression de la désormais célèbre théorie du genre.
Cela commence par l’horrible histoire de David Reimer.
Première malchance pour ce garçon, la nature l'avait affligé d’un phimosis, sténose congénitale mais anodine du prépuce.
Hélas, ce qui aurait pu être résolu simplement, fut le début du drame de son existence. Il fut atrocement mutilé par le chirurgien incompétent chargé de corriger cette infirmité.
Après les complications causées par sa maladresse, il ne resta au jeune patient quasi plus rien de son pénis originel.
Pour second malheur, il fut présenté au psychologue et sexologue néo-zélandais John Money, considéré comme “pionnier dans le domaine du développement sexuel et de l'identité de genre”. Celui-ci avait une théorie bien arrêtée selon laquelle on ne naît pas garçon ou fille mais on le devient, bien plus par le biais de l’éducation que par les attributs sexuels de naissance. Pour David que son infirmité empêchait de devenir un homme dans toute sa plénitude, il suffisait donc selon lui, d’en faire une fille en commençant par l’éduquer comme telle, non sans lui avoir auparavant retiré ce qui restait de ses attributs sexuels masculins !
Les premiers résultats de cette thérapeutique radicale semblèrent favorables et passionnèrent d’autant plus Money que son patient avait un frère jumeau, né avec la même infirmité, mais élevé lui comme un garçon puisque dans son cas, l’opération s’était bien déroulée.
Fort de ce qu’il prit pour un succès, John Money parada dans les revues scientifiques affirmant peu ou prou qu’il était en passe de faire la preuve de la supériorité de la culture sur la nature. Il était tellement sûr de son raisonnement qu’il préconisa pour stabiliser dans son nouveau genre David devenu Brenda, de parfaire l’apparence d’une fille, par des traitements hormonaux et une plastie chirurgicale des organes génitaux.
Mais l’affaire tourna court car en prenant de l’âge, le malheureux se sentait au fond de lui de plus en plus garçon. A 13 ans, il refusa hormones et chirurgie et fit tout pour redevenir l’être de sexe masculin qu’il était et réussit même à se marier. Il ne parvint toutefois pas à trouver la sérénité et finit par se suicider à l’âge de 38 ans, tandis que son frère jumeau, lui aussi gravement déstabilisé, sombra dans l’alcoolisme et mourut également prématurément.
Cette tragédie édifiante ne servit nullement de leçon aux apprentis sorciers du genre. John Money nia son échec et continua d’exercer son sinistre magistère dans les établissements les plus prestigieux notamment le Johns Hopkins Hospital de Baltimore, accusant ses détracteurs d’être d’extrême-droite ou bien anti-féministes !
Il eut une flopée d’épigones qui bien que critiquant parfois le maître, continuèrent sur la même voie, destructrice. Notamment Anne Fausto-Sterling, pour laquelle le sexe n’existe pas indépendamment du genre, ou bien Judith Butler qui remit en cause le dogme selon lequel il n’existerait que 2 sexes. En vertu du principe qui veut qu’une fois les bornes franchies il n’y a plus de limites, tout cela évolua vers une espèce d’indistinction générale. Selon les Diafoirus du genre, on peut en somme exprimer une infinité de nuances, voire changer au gré de ses humeurs, être fille le matin, garçon l’après-midi ou l’inverse, peu importe… Parallèlement, le corps et son apparence peuvent être modifiés, selon ses envies ou bien ses lubies, des plus douces, comme le tatouage redevenu très tendance, ou le piercing, jusqu’aux plasties en tous genres plus ou moins esthétiques, voire aux perversions les plus folles telle l’apotemnophilie, qui conduit à vouloir se faire amputer d’un ou plusieurs organes.
Parvenu au terme de cette plongée d’un nouveau genre, Jean-François Braunstein s’interroge: “comment savoir quelle identité est la nôtre dès lors qu’il n’y a plus aucun indice matériel qui nous indique ce vers quoi nous tendons ?”
Si l’on pouvait être certain qu’un jour le bon sens finisse par s’imposer à nouveau et si les conséquences n’étaient parfois pas si graves, on pourrait peut-être en rire. Au vu notamment des proportions prises par ces controverses nées aux USA, lorsqu’il s’est agi de redéfinir l’accès aux toilettes publiques et la signalétique autorisant les personnes à utiliser les toilettes qu’elles désirent selon le genre auquel elles s’identifient, au-delà de leur sexe biologique.
Au moment où la civilisation occidentale semble en phase de déclin, tout cela n’est pas sans rappeler les querelles byzantines concernant le sexe des anges, au moment même de la chute de Constantinople…
Cela commence par l’horrible histoire de David Reimer.
Première malchance pour ce garçon, la nature l'avait affligé d’un phimosis, sténose congénitale mais anodine du prépuce.
Hélas, ce qui aurait pu être résolu simplement, fut le début du drame de son existence. Il fut atrocement mutilé par le chirurgien incompétent chargé de corriger cette infirmité.
Après les complications causées par sa maladresse, il ne resta au jeune patient quasi plus rien de son pénis originel.
Pour second malheur, il fut présenté au psychologue et sexologue néo-zélandais John Money, considéré comme “pionnier dans le domaine du développement sexuel et de l'identité de genre”. Celui-ci avait une théorie bien arrêtée selon laquelle on ne naît pas garçon ou fille mais on le devient, bien plus par le biais de l’éducation que par les attributs sexuels de naissance. Pour David que son infirmité empêchait de devenir un homme dans toute sa plénitude, il suffisait donc selon lui, d’en faire une fille en commençant par l’éduquer comme telle, non sans lui avoir auparavant retiré ce qui restait de ses attributs sexuels masculins !
Les premiers résultats de cette thérapeutique radicale semblèrent favorables et passionnèrent d’autant plus Money que son patient avait un frère jumeau, né avec la même infirmité, mais élevé lui comme un garçon puisque dans son cas, l’opération s’était bien déroulée.
Fort de ce qu’il prit pour un succès, John Money parada dans les revues scientifiques affirmant peu ou prou qu’il était en passe de faire la preuve de la supériorité de la culture sur la nature. Il était tellement sûr de son raisonnement qu’il préconisa pour stabiliser dans son nouveau genre David devenu Brenda, de parfaire l’apparence d’une fille, par des traitements hormonaux et une plastie chirurgicale des organes génitaux.
Mais l’affaire tourna court car en prenant de l’âge, le malheureux se sentait au fond de lui de plus en plus garçon. A 13 ans, il refusa hormones et chirurgie et fit tout pour redevenir l’être de sexe masculin qu’il était et réussit même à se marier. Il ne parvint toutefois pas à trouver la sérénité et finit par se suicider à l’âge de 38 ans, tandis que son frère jumeau, lui aussi gravement déstabilisé, sombra dans l’alcoolisme et mourut également prématurément.
Cette tragédie édifiante ne servit nullement de leçon aux apprentis sorciers du genre. John Money nia son échec et continua d’exercer son sinistre magistère dans les établissements les plus prestigieux notamment le Johns Hopkins Hospital de Baltimore, accusant ses détracteurs d’être d’extrême-droite ou bien anti-féministes !
Il eut une flopée d’épigones qui bien que critiquant parfois le maître, continuèrent sur la même voie, destructrice. Notamment Anne Fausto-Sterling, pour laquelle le sexe n’existe pas indépendamment du genre, ou bien Judith Butler qui remit en cause le dogme selon lequel il n’existerait que 2 sexes. En vertu du principe qui veut qu’une fois les bornes franchies il n’y a plus de limites, tout cela évolua vers une espèce d’indistinction générale. Selon les Diafoirus du genre, on peut en somme exprimer une infinité de nuances, voire changer au gré de ses humeurs, être fille le matin, garçon l’après-midi ou l’inverse, peu importe… Parallèlement, le corps et son apparence peuvent être modifiés, selon ses envies ou bien ses lubies, des plus douces, comme le tatouage redevenu très tendance, ou le piercing, jusqu’aux plasties en tous genres plus ou moins esthétiques, voire aux perversions les plus folles telle l’apotemnophilie, qui conduit à vouloir se faire amputer d’un ou plusieurs organes.
Parvenu au terme de cette plongée d’un nouveau genre, Jean-François Braunstein s’interroge: “comment savoir quelle identité est la nôtre dès lors qu’il n’y a plus aucun indice matériel qui nous indique ce vers quoi nous tendons ?”
Si l’on pouvait être certain qu’un jour le bon sens finisse par s’imposer à nouveau et si les conséquences n’étaient parfois pas si graves, on pourrait peut-être en rire. Au vu notamment des proportions prises par ces controverses nées aux USA, lorsqu’il s’est agi de redéfinir l’accès aux toilettes publiques et la signalétique autorisant les personnes à utiliser les toilettes qu’elles désirent selon le genre auquel elles s’identifient, au-delà de leur sexe biologique.
Au moment où la civilisation occidentale semble en phase de déclin, tout cela n’est pas sans rappeler les querelles byzantines concernant le sexe des anges, au moment même de la chute de Constantinople…
2 commentaires:
Bien heureux soit l'escargot qui ne va pas très vite, avec sa maison sur le dos. Mais lui n'a pas ce problème fondamental à résoudre.
Finalement peu importe qui l'on est.l'important est de tracer son chemin avec ses convictions et ses bagages... d'en être sûr, et de ne pas vouloir faire de son cas une généralité. Quand on crée sa différence, il ne faut pas chercher à rentrer dans une case.
Un homme qui veut devenir une femme, ou une femme cherchant à devenir un homme, ne pourra jamais atteindre la perfection que donne la nature. Ce nouvel être ne trouvera pas sa place dans son quotidien. Nous avons tous un côté homme et un côté femme. Ce n'est pas parce que l'on aime le chocolat qu'il ne faut plus se nourrir que de cela.
On peut peindre le ciel en rouge.,il restera le ciel de toutes facons.on ne change pas le fond en changeant la forme.
Je comprends l'homosexualité, mais le mariage homosexuel est une façon de gommer sa différence en cherchant à rentrer dans la même case que ceux à qui on ne ressemble pas! Le PACS est le plus beau ratage de la reconnaissance de l'Union de deux être en garantissant leurs différences. On vous concède le fond mais on vous interdit la forme.
Reconnaissons aux unions homosexuelles les mêmes droits que ceux du mariage hétéro, mais pourquoi les déguiser en mariés ?pourquoi vouloir les faire ressembler, à ceux, vis à vis desquels ils revendiquent leurs différences ?
Il vaut mieux un homme psychologiquement femme, ou une femme cérébralement homme, qu'un mauvais résultat chirurgical. On est ce que l'on nait...pas besoin de charcutage pour essayer de devenir ce que l'on ne sera jamais.
Je reprends le fil du blog après quelques semaines un peu mouvementées. Merci de ton commentaire dont je partage les points de vues dans l'ensemble sauf sur le PACS que je ne trouvais pas idiot pour permettre à ceux qui ne souhaitaient pas se marier de bénéficier tout de même d'un contrat garantissant la sécurité des 2 conjoints. Hélas, plutôt que d'en élargir les droits (réversion pour la retraite notamment), ce boulet de Hollande a préféré bousiller la notion même de mariage par pure haine de ceux pour qui ça représentait quelque chose d'important. Du coup ça ne veut plus rien dire et je me suis donc marié...
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