Que se passe-t-il à Hong Kong ? On voit depuis des semaines des manifestants “pro-démocratie” arborant des parapluies, se confronter de plus en plus violemment aux forces de l’ordre.
Jusqu’à présent, pas d’effusion de sang. Mais que penser de ces troubles ? Où cela va-t-il mener ?
Pour essayer de répondre à ces questions, encore faut-il se remémorer l’histoire de ce bastion démocratique “à l'occidentale”, enclavé dans la forteresse communiste chinoise. Il faut tenter de comprendre ce que sous-tend vraiment ce statut de “région administrative spéciale”, obtenu lors du traité de rétrocession de Hong Kong par le Royaume Uni à la République Populaire de Chine en 1997. Le fait est que cette province avait la garantie grâce à cela de conserver une relative autonomie durant cinquante ans, c’est dire jusqu’en 2047.
Il est hélas évident que Pékin se fait chaque jour plus présente et pressante dans les affaires de cet étrange condominium, souhaitant probablement homogénéiser les règles et les institutions avant l’échéance fatidique.
On appelait autrefois Hong Kong le Port aux Parfums, mais pour l’heure c’est une odeur de roussi qui flotte dans l’air et voilà plusieurs années que les habitants inquiets manifestent pour le maintien de la démocratie dans leur cité. Un obscur projet de loi proposant l’extradition de délinquants qui s’y seraient réfugiés, vers le lieu de leur crime, à savoir la Chine continentale mais également Taiwan, ou Macao, a mis cette année le feu aux poudres.
Il n’y avait pourtant rien d’extraordinaire dans une telle mesure judiciaire mais aux yeux de certains elle faisait courir le risque que les citoyens de Hong Kong ne puissent bientôt plus bénéficier de leur propre justice.
Le mouvement pacifique dit “des parapluies” s'est tout à coup transformé en véritable insurrection. Plus d’un million de personnes (un huitième de la population !) défilèrent début juin et les manifestations se succédèrent ensuite quasi quotidiennement, devenant de plus en plus violentes. Le 1er juillet le Parlement fut mis à sac et les images de ce désordre se mirent à ressembler aux turbulences que nous avons connues avec les Gilets Jaunes !
La réponse policière monta en puissance. Gaz lacrymogènes, canons à eau entrèrent en action, faisant craindre une escalade de plus de plus dangereuse. On entendit dire que l’armée populaire de la Chine massait ses troupes à proximité, prêtes à intervenir.
On ne peut rester insensible à ces évènements lorsqu’on est épris de liberté. Hong Kong constitue une illustration brillante de la supériorité du modèle de la démocratie capitaliste sur celui où prévaut le socialisme. C’est la troisième place financière au monde, la qualité de vie y est incomparablement meilleure qu’en Chine populaire, même après que celle-ci se soit entrouverte à la propriété privée, au commerce et au capitalisme grâce à Deng Xiao Ping. La rébellion actuelle de ses ressortissants montre clairement dans quel type de société ils veulent vivre. A l’instar de l’Allemagne et de la Corée, cette région du monde a connu expérimentalement les deux systèmes: capitalisme démocratique et socialisme totalitaire. En termes de résultat, il n’y a pas photo comme disent les commentateurs sportifs. Ce qui est ahurissant, c’est qu’on puisse encore se poser la question…
Hong Kong rayonne sur toute l’Asie et son dynamisme a même profité aux régions proches, encore sous tutelle communiste. Ainsi le développement rapide de Shenzhen lui doit probablement beaucoup et fait espérer que la Chine dite populaire, prenant exemple de cette réussite locale, se laisse peu à peu gagner par l’esprit de liberté. Les progrès réalisés depuis la disparition de l’infâme Mao et la mort de son régime abject qui fit tant régresser cette nation, si riche d’histoire et de culture, laissent entrevoir un espoir. Il y a certainement encore beaucoup à faire, mais on ne gouverne pas un pays d’un milliard quatre-cent-millions d’habitants comme celui qui n’en compte que quelques dizaines de millions. Il ne faudrait donc pas que la sévérité avec laquelle on juge le régime actuel égale ou dépasse en intensité l’indulgence si ce n’est la complaisance coupable avec laquelle on considéra dans nos démocraties dorées l’immonde "timonier" ainsi que tous ses coreligionnaires...
La question qui vient aux lèvres à l'occasion du soulèvement actuel est la suivante: est-il encore permis de penser que Hong Kong demeure l'avant poste de la liberté en Chine, et que cette belle aventure fasse tache d'huile sur le continent ?
Jusqu’à présent, pas d’effusion de sang. Mais que penser de ces troubles ? Où cela va-t-il mener ?
Pour essayer de répondre à ces questions, encore faut-il se remémorer l’histoire de ce bastion démocratique “à l'occidentale”, enclavé dans la forteresse communiste chinoise. Il faut tenter de comprendre ce que sous-tend vraiment ce statut de “région administrative spéciale”, obtenu lors du traité de rétrocession de Hong Kong par le Royaume Uni à la République Populaire de Chine en 1997. Le fait est que cette province avait la garantie grâce à cela de conserver une relative autonomie durant cinquante ans, c’est dire jusqu’en 2047.
Il est hélas évident que Pékin se fait chaque jour plus présente et pressante dans les affaires de cet étrange condominium, souhaitant probablement homogénéiser les règles et les institutions avant l’échéance fatidique.
On appelait autrefois Hong Kong le Port aux Parfums, mais pour l’heure c’est une odeur de roussi qui flotte dans l’air et voilà plusieurs années que les habitants inquiets manifestent pour le maintien de la démocratie dans leur cité. Un obscur projet de loi proposant l’extradition de délinquants qui s’y seraient réfugiés, vers le lieu de leur crime, à savoir la Chine continentale mais également Taiwan, ou Macao, a mis cette année le feu aux poudres.
Il n’y avait pourtant rien d’extraordinaire dans une telle mesure judiciaire mais aux yeux de certains elle faisait courir le risque que les citoyens de Hong Kong ne puissent bientôt plus bénéficier de leur propre justice.
Le mouvement pacifique dit “des parapluies” s'est tout à coup transformé en véritable insurrection. Plus d’un million de personnes (un huitième de la population !) défilèrent début juin et les manifestations se succédèrent ensuite quasi quotidiennement, devenant de plus en plus violentes. Le 1er juillet le Parlement fut mis à sac et les images de ce désordre se mirent à ressembler aux turbulences que nous avons connues avec les Gilets Jaunes !
La réponse policière monta en puissance. Gaz lacrymogènes, canons à eau entrèrent en action, faisant craindre une escalade de plus de plus dangereuse. On entendit dire que l’armée populaire de la Chine massait ses troupes à proximité, prêtes à intervenir.
On ne peut rester insensible à ces évènements lorsqu’on est épris de liberté. Hong Kong constitue une illustration brillante de la supériorité du modèle de la démocratie capitaliste sur celui où prévaut le socialisme. C’est la troisième place financière au monde, la qualité de vie y est incomparablement meilleure qu’en Chine populaire, même après que celle-ci se soit entrouverte à la propriété privée, au commerce et au capitalisme grâce à Deng Xiao Ping. La rébellion actuelle de ses ressortissants montre clairement dans quel type de société ils veulent vivre. A l’instar de l’Allemagne et de la Corée, cette région du monde a connu expérimentalement les deux systèmes: capitalisme démocratique et socialisme totalitaire. En termes de résultat, il n’y a pas photo comme disent les commentateurs sportifs. Ce qui est ahurissant, c’est qu’on puisse encore se poser la question…
Hong Kong rayonne sur toute l’Asie et son dynamisme a même profité aux régions proches, encore sous tutelle communiste. Ainsi le développement rapide de Shenzhen lui doit probablement beaucoup et fait espérer que la Chine dite populaire, prenant exemple de cette réussite locale, se laisse peu à peu gagner par l’esprit de liberté. Les progrès réalisés depuis la disparition de l’infâme Mao et la mort de son régime abject qui fit tant régresser cette nation, si riche d’histoire et de culture, laissent entrevoir un espoir. Il y a certainement encore beaucoup à faire, mais on ne gouverne pas un pays d’un milliard quatre-cent-millions d’habitants comme celui qui n’en compte que quelques dizaines de millions. Il ne faudrait donc pas que la sévérité avec laquelle on juge le régime actuel égale ou dépasse en intensité l’indulgence si ce n’est la complaisance coupable avec laquelle on considéra dans nos démocraties dorées l’immonde "timonier" ainsi que tous ses coreligionnaires...
La question qui vient aux lèvres à l'occasion du soulèvement actuel est la suivante: est-il encore permis de penser que Hong Kong demeure l'avant poste de la liberté en Chine, et que cette belle aventure fasse tache d'huile sur le continent ?